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1 mai 2023

[Carnet de voyage] Out Of Africa : Stellenbosch & Dégustation de vins

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Il est grand temps de reprendre les carnets de voyage et surtout finir celui sur l'Afrique du sud. Il ne reste que deux journées à ce magnifique séjour.
Nous sommes le 12 octobre 2017, et ce matin, le reveil sonne très tôt car nous devons partir pour 7h30, pour visiter le berceau des Afrikaners (et malheureusement de l'apartheid) Stellenbosch.
Mais avant tout, nous prenons un solide petit déjeuner, puis regagnons le bus pour partir vers notre première destination.

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Stellenbosch est une ville d'Afrique du Sud située dans la province du Cap-Occidental. Fondée en 1679 par le commandeur de la colonie du Cap, Simon Van der Stel dont elle tient le nom, elle est la deuxième plus ancienne ville d'Afrique du Sud. La cité des chênes (Eikestad en afrikaans et néerlandais) est réputée pour son université, son architecture hollandaise, son industrie viticole et pour les Springboks. Elle fut aussi un important foyer du nationalisme afrikaner durant le xxe siècle. Encore aujourd'hui c'est une des villes où les "blancs" sont le plus implantés, en effet 66% de la population est blanche.
C'est une région riche en viticulture, car c'est ici que les Huguenots viennent s'implanter après la revocation de l'Edit de Nantes. Mais on y reviendra un peu plus tard.

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Au XXe siècle, elle fut un bastion du Parti national et l'Université de Stellenbosch, un foyer des théoriciens nationalistes comme Hendrik Verwoerd. De nombreux hommes politiques afrikaners y ont été formés. Aujourd'hui, Stellenbosch University est le seul établissement d’Afrique du Sud à conserver une part dominante de son enseignement en langue afrikaans, une particularité qui pour certains représente « l’ombre de l’apartheid qui plane encore sur l’Afrique du Sud ». 
D'ailleurs, notre guide Jean ne sera vraiment pas à l'aise dans cette ville, c'est la première fois, où il nous laissera visiter seul la ville. Il est à peine desscendu du bus. Pour lui cette ville est trop blanche !
Donc, comme le coin est par contre vraiment sûr, nous partons à la découverte de cette ville et effectivement elle est très belle, les batiments sont assez beaux et surtout ce blanc qui tranche sous ce soleil éclatant, c'est vraiment joli !
On sent bien que les blancs et les noirs ne se mélangent pas ici, on est très loin du fameux peuple arc-en-ciel. Et ce qui est assez inquiétant et surprenant, c'est que même la jeunesse ne se mèle pas... si la jeunesse ne fait pas ce pas, ils sont pas près de dépasser tout ça.

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Une fois notre petit tour terminé, nous rejoignons le bus et notre guide, pour partir faire une petite degustation de vins. Mais avant ça nous faisons une rapide halte à la prison Drakenstein.
Le centre correctionnel de Drakenstein est une prison de basse sécurité entre Paarl et Franschhoek, sur la route R301 à 5 km de la route R45 Huguenot, dans la vallée de la rivière Dwars dans le Western Cape en Afrique du Sud, où fut transféré Nelson Mandela pour la dernière partie de son emprisonnement avant sa libération en 1991.
Le détour vaut le coup d'oeil, car une jolie statue est fièrement dressée devant la porte de la prison. Après plusieurs photos, nous repartons direction Rickety Bridge.

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Situé entre la montagne Dassenberg et la rivière Franschhoek, le vignoble se fond parfaitement dans un panorama presque pittoresque.
Rickety Bridge est une cave avec une longue tradition. Avec une histoire remontant à 1797, le domaine et son héritage ont été transmis à son propriétaire actuel, Duncan Spence, propriétaire du domaine depuis 2000.
Ce domaine historique faisait à l'origine partie de la grande ferme de La Provence donnée aux agriculteurs huguenots français en 1694. Au fil des ans, la propriété a été divisée et la partie qui est maintenant Rickety Bridge a été accordée à Paulina De Villiers, l'une des premières femmes propriétaires terriennes du Sud Afrique, en 1797.
Bon je ne suis pas une grande spécialiste de vin, mais pour moi ils étaient franchement pas bons, à part peut etre un ou deux, mais les prix étaient exhorbitants ! Ils nous ont vu arriver et nous ont pris pour des américains 😅.
On a testé plusieurs vins, principalement des rouges et blancs. Après ça, nous avons eu droit à un repas style pic-nic. C'était bon, mais pour moi pas assez copieux !
Après avoir un peu marché sur le domaine, nous reprenons le bus pour retourner sur le Cap.

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Mais avant ça, nous allons visiter le quartier français de Stellenbosh appelé Franschhoek. Et en premier lieu, allons découvrir le mémorial des Huguenots.
Il est dédié à la mémoire des immigrants protestants d’origine française (aussi dénommés huguenots) arrivés en Afrique du sud au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, et à leur influence culturelle sur la Colonie du Cap et sur toute l’Afrique du Sud.
Ce mémorial est composé d’un musée et d’un monument.

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Ce monument a été conçu par l'architecte néerlandais Jacob Cornelis Jongens, il a été terminé en 1945 et inauguré par le pasteur Abraham van der Merwe le 17 avril 1948. Il est composé :

- d’un arrière-plan comprenant trois hautes arches symbolisant les trois personnes de la Trinité, surmontées du soleil de la justice et de la croix chrétienne,

- d’une statue centrale créée par Coert Steynberg, représentant une femme qui personnifie la liberté religieuse tenant dans une main une Bible et dans l’autre une chaîne brisée. Elle rejette le manteau de l’oppression et se tient debout sur une sphère en signe de liberté spirituelle. La fleur de lys sur sa robe représente sa noblesse d’esprit. Sur le globe se trouvent les symboles de la religion protestante (la Bible), les arts et la culture (une harpe), l’agriculture (du blé et de la vigne) et l’industrie (le rouet).

- un bassin circulaire au premier plan, dans lequel se réfléchit l’image de la colonnade d’arrière-plan et qui représente la paix de l’esprit finalement atteinte par les huguenots arrivés en Afrique du Sud après de longues et pénibles tribulations.

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C'est une partie de l'histoire que je connais peu, la fuite des Huguenots en 1685.
Environ 1 200 des 200 000 protestants qui quittèrent la France après la révocation de l'édit de Nantes, de 1685 à 1715 choisissent de partir pour l'Afrique. De 1688 à 1691, 178 familles firent le voyage sur quatre bateaux dont le principal était l'Oosterland. L'un d'eux, le Berg China, long de 50 mètres, ayant quitté Rotterdam le 20 mars 1688, est arrivé devant la Baie de la Table le 4 août, quatre mois et demi après, pendant lesquels 19 passagers sont morts.
Ces protestants étaient originaires pour l'essentiel de deux groupes de régions, l'une s'étendant en arc de cercle de la Flandre à la Saintonge, l'autre allant du Dauphiné au Languedoc en passant par la Provence. Le Luberon, où la plupart des protestants étaient déjà des réfugiés de l'Eglise vaudoise, venus des Alpes et victimes en 1545 du massacre des Vaudois du Luberon, a fourni près d'un quart de l'effectif à lui seul.
À la différence du peuplement néerlandais qui formait alors l'essentiel de la Colonie du Cap et qui était surtout composée d'anciens fonctionnaires de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, les Huguenots, qui avaient fui leur pays pour cause de religion, appartenaient pour la plupart à la bourgeoisie moyenne ; un quart d'entre eux, si on se réfère aux listes de passagers, portait un nom à consonance aristocratique.

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Les Huguenots ont vraiment eu un apport puisque les plants de vigne passent de cent en 1655, trois ans après l’arrivée de Jan Van Riebeckk, à 1,5 million en 1700.
Encore aujourd'hui
, 20 % des Afrikaners portent des noms français.
Les fermes et domaines viticoles près du Cap ont également conservé leurs noms d'origine, qu'il soit géographique, comme La Motte (pour La Motte-d'Aigues), L'Ormarin (pour Lourmarin), deux villages du Vaucluse, ou encore La Brie, Picardie, Chamonix, etc., religieux, comme Bethléem, ou plus anecdotique, comme Plaisir de Merle ou La Concorde…
La tradition religieuse s'est maintenue. L'Église réformée hollandaise a gardé totalement intacte la liturgie protestante de l'époque, et les cantiques.
De cette époque où les huguenots manquaient de pasteurs, date également la tradition de la lecture quotidienne de la Bible et de sa lecture littérale. La pratique religieuse est restée vivace en Afrique du Sud.
Les Huguenots ont joué un rôle bien supérieur à celui que leur nombre représentait dans la création de l'ethos afrikaner. Ils en devinrent le fer de lance de la nouvelle nation. Le petit musée huguenot de Franschhoek montre bien la persistance de cette influence et se plaît à souligner l'abondance des noms français dans la politique, la finance, ou encore le rugby. Aujourd'hui, sur les trente six noms les plus répandus en Afrique du Sud, neuf sont d'origine huguenote;

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Après cette visite enrichissante, nous regagnons le bus pour rejoindre le Cap, mais n'ayant pas acheté de vin, nous demandons à Jean de nous arrêter dans un supermarché, pour en acheter ainsi que des cigarettes. Franchement les prix sont bien plus abordables. Je repas avec 4 bouteilles, plus une cartouche de malboro pour 45 euros, bon niveau prix c'est imbattable ! (Puis aujourd'hui, je peux vous dire que toutes les bouteilles, rouges et rosés, étaient très bonnes !).
Nous retournons sur le Cap, pour faire un petit tour de ville en bus, avant de nous lacher dans le quartier malais.

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Bo-Kaap est un quartier du cap haut en couleurs, son nom signifie « Au-dessus du Cap » en Afrikkans et se réfère à la situation du quartier, lequel s’étend sur les flancs de la montagne de Signal Hills. Le Bo-Kaap abrite une forte concentration de Cape Muslims (Musulmans du Cap), qui sont les descendants de populations originaires de l’actuelle Malaisie, d’Inde et d’Indonésie qui furent déportés par la Compagnie des Indes Orientales afin de servir de main-d’œuvre dans la colonie à partir du XVIIIème siècle. C'est l’un des quartiers les plus pittoresques de la ville du Cap avec ses ruelles pavées, ses maisons colorées. On s'est régalé à faire plein de photos avec toutes ces maisons flashy !

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Puis nous regagnons l'hotel, pour nous préparer, ce soir nous mangeons dans un restaurant dansant qui se nomme le Pigalle (on reste dans le Français !). Le repas est très bon, la musique un peu forte certes, mais on rigole bien ! On a encore passé une superbe journée et la soirée fut tout aussi excellente. Nous regagnons notre lit bien fatiguées ! Demain c'est le dernier jour !

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Commentaires
C
C'est canon ! Les paysages ont l'air incroyable et franchement ces maisons colorées c'est dingue ! Merci pour ce beau partage qui met des étoiles plein les yeux :)
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