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30 décembre 2019

[Ciné] Joker

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"Avant, je me disais que ma vie était une tragédie. Je me rends compte que c’est une comédie."

Date de sortie 9 octobre 2019 (2h 02min)
De Todd Phillips
Avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz 
Genre Drame
Nationalités Américain, Canadien

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Synopsis : Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société. 

Mon avis : Je suis allée voir le fameux film encensé par beaucoup, même considéré comme chef d’œuvre par certains mais aussi raillé et démonté par d’autres. Oui je parle bien du Joker !
Je vous avoue que je n’y suis pas allée de façon sereine. Ce qui me gênait c’était surtout la violence dont certains parlaient. Je suis quelqu’un d’hyper sensible avec les images. Donc quand j’avais lu que des spectateurs étaient sortis du cinéma en plein milieu à cause de la violence, j’ai fortement hésité. Puis finalement, j’y suis allée après un bon brunch à l’oberge espanole (fermée depuis peu snif)
Et je suis contente d’avoir combattu ma peur. Car en fait j’ai beaucoup aimé ce film. D’ailleurs plus que je ne le pensais.
Je ne suis pas non plus une fin connaisseuse de l’univers de Batman, mais j’ai trouvé vraiment sympa de plonger dans l’histoire du Joker, un des plus vilains vilains !
Mais ce film va bien au-delà. Ce film n’est pas du tout un film d’action style « super héros », mais plutôt un drame intimiste. En tout cas c’est comme ça que je l’ai ressenti.

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Au niveau de la violence, le film n’est pas si insoutenable visuellement, à part une scène où j’ai détourné le regard, le reste ne m’a pas choqué plus que ça. Mais attention ce n’est pas parce que je n’ai pas été choquée, que je n’ai pas ressenti beaucoup d’émotions différentes avec ce film.
Tout d’abord, j’ai été impressionnée voir choquée par le fait que ce film se fond aussi bien dans notre société actuelle. Même si le film est tourné à Gotham (qui n’est autre qu’un NYC sombre et sordide) dans les années 80, il pourrait très bien se passer à Paris en 2019. Et c’est là peut être que certains ont trouvé finalement le renvoi de l’image de notre société insupportable. Car le film dépeint un tableau assez sombre, avec une société inhumaine et violente. Où les personnes ne rentrant pas dans le moule de cette société, qui se veut lisse, sont mis au ban. Mais aussi où les inégalités économiques et sociales, poussent les gens à la violence et la bêtise (on sait que l’homme peut être malheureusement la bêtise incarnée). J’avoue que le réalisateur ne nous fait pas vraiment entrevoir d’espoir pour Gotham et sa population. Car même si des similitudes peuvent apparaître, on reste quand même dans une œuvre de fiction.
En ce qui concerne le personnage central du film Arthur Fleck, nous reviendrons plus tard sur la performance de Joaquim Phoenix, bien évidemment qu’il est violent, mais pas tant que ça au départ. Au départ Arthur est malheureusement surtout une personne avec un handicap, une maladie mentale et c’est cet élément qu’il ne faut pas oublier tout au long du film et qui explique même s’il n’excuse pas, la tournure que va prendre ce personnage.

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La « folie » dans lequel il vit depuis de nombreuses années, dans une société où l’on préfère couper les fonds aux aides psychiatriques (compétente ou non), au milieu de personnes qui ne comprennent pas et n’ont pas d’humanité face à la maladie, voilà les éléments qui transforment Arthur en Joker. Et qui comme il le dit « fait passer sa vie d’une tragédie à une comédie ». Une comédie morbide certes, mais une comédie quand même pour lui.
En parlant de transformation, on remarque facilement aussi que lorsque Arthur commence à devenir Joker, y a un changement de colorisation du film, tout devient plus coloré et bien moins bleuté et sombre que pour le reste du film.
Vous ajoutez à ça la performance de Joaquim est le film vous tient jusqu’à la fin.
Oui parce qu’à part quelques râleurs, on ne peut pas nier la performance incroyable que nous offre Joaquim Phoenix. Le film est porté entièrement par lui, je crois qu’il est pratiquement sur tous les plans. Et outre sa maigreur qu’il a spécialement créé pour l’occasion perdant énormément de kilos pour ce rôle (d’ailleurs je trouve que le réalisateur est un peu lourd sur ce sujet, il en fait beaucoup autour de cette maigreur, alors qu’il y a d’autres aspect qui sont aussi ou plus terrifiant dans le jeu de l’acteur), Joaquim a réussi a changé son physique et son visage pour coller à celui du Joker. Et là c’est fort, car le rire si iconique du Joker est présent dès le début même si au début il n’est pas un élément identifiant et terrifiant du Joker, mais un handicap lourd d’Arthur. Son regard tout au long du film, sa gestuelle plus fluide, lorsqu’il devient le Joker, tout ça c’est une performance de haut vol ! Je ne rentrerai pas dans le délire de savoir qui est le meilleur joker, car même si le personnage interprété est le même aucun film n’est identique, et aucune des prestations n’est comparables, mais ce qu’on retient c’est que ce personnage du Joker, permet un acting marquant et impressionnant.
Donc pour moi OUI, Joaquim mérite son oscar cette année !

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Quel plaisir aussi de voir DeNiro dans ce film, car les hommages à certains films de sa filmographie sont flagrants et assumés par l’équipe, on pourrait cité par exemple Taxi Driver ou encore la valse des pantins. Et j’aime beaucoup la scène d’ailleurs où il se retrouve face à Arthur. Je n’en dirais pas plus pour ceux qui n’ont pas vu le film, mais cette longue scène change beaucoup de choses dans la perception du Joker pour les autres mais aussi par lui-même.
La scène de la voiture de flic aussi est très parlante (onirique on peut y voir une véritable naissance…).
Je ne peux pas finir ce petit (long…) avis sans parler de la musique de Hildur Guðnadóttir. Ouah elle prend vraiment au trippes, souligne à merveille les moments forts du film et les sublime par des sons de violoncelles qui rendent le tout rempli d’humanité qui fait défaut à cette société.
On y croise certains morceaux de grands noms de la chanson comme “
That’s Life” de Frank Sinatra ou “Put On A Happy Face” de Tony Bennett, qui enfonce parfaitement le clou !
Bref ce film fut pour moi un excellent moment de cinéma !  

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Commentaires
C
Il faudra absolument que je le vois celui-ci !
Répondre
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