Omar m'a tuer
" - Vous donnerez votre main à couper qu'Omar est innocent ?"
" - Tout de suite"
Synopsis : Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal est retrouvée morte dans la cave de sa villa de Mougins. Quelques jours plus tard, Omar Raddad, son jardinier, est écroué à la prison de Grasse. Il n’en sortira que 7 ans plus tard, gracié, mais toujours coupable aux yeux de la justice.
En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard, écrivain convaincu de l’innocence d’Omar Raddad, s’installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l’affaire...
Omar m'a tuer raconte l’histoire des destins croisés de ces deux hommes.
Lors de la fête du cinéma, j'ai profité des petits prix pour aller voir des films que je n'aurais sûrement pas vus normalement. Ce fut le cas pour Omar m'a tuer.
Alors je connaissais l'histoire, même si j'étais assez jeune quand elle s'est déroulée, j'avais que 7 ans, mais je me souviens de quelques bribes du journal de 20h qui en parlait. Donc grâce à ce point le film m'a intéressée. Car j'ai pu mettre beaucoup plus de fait sur cette histoire. Puis j'aime bien quand les films sont tirés d'histoires vraies.
J'ai eu du mal à situer ce film, est ce un film ou un documentaire. En fait on est d'accord c'est un film, un biopic, mais son coté très documenté et le peu de fiction, m'a fait penser à un documentaire.
Le gros point positif, c'est sans conteste Sami Bouajila, il est impressionnant en Omar, déjà je trouve que physiquement c'est assez parlant, mais même son jeu, rappelle le jardinier marocain. Il est émouvant, je pense que ça restera un rôle clé dans sa filmographie.
Podalydès, lui est un peu mou mou, même si j'ai bien aimé certaines scènes, je trouve qu'il ne croit pas assez en ce qui fait.
Roschdy Zem nous offre une réalisation simple, mais qui fait quand même la part belle aux acteurs. Mais là où il est très fort, c'est que même si on se doute que l'histoire doit le mettre en rogne, ça ne transparaît jamais dans son film. Il garde une attitude objective pour ne s'en tenir qu'aux faits.
Il arrive également à éviter le pathétisme, et garde la part d'humanité de cet homme. Il y a même certains passages qui sont assez durs, comme par exemple la scène de la prison où il explique à son père qu'il ne veut plus se nourrir. C'est une très belle scène qui m'a assez serré la gorge.
Si vous êtes passionné de faits divers, si vous avez vécu cette affaire en 1991, ce film vous intéressera obligatoirement, par contre bien sur ne vous attendez pas à des réponses, car y en a pas... et malheureusement j'ai peur qu'il y en ait jamais...
Le + pour Didy : Sami Bouajila, L'histoire, la réalisation
Photos : Comme au cinéma